Iran-Israël, seul Trump est satisfait.

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JHM Cohen Juin 2025 Sur les ondes de RCF : LIEN « https://www.rcf.fr/actualite/chronique-dactualite/embed?episodeId=599444

Iran Israël, seul Trump est satisfait.

La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques Cohen en ligne avec nous. Professeur, Bonjour.

Bonjour.

Iran-Israël, un nouvel épisode que vous allez détailler dans votre chronique d’actualité, aujourd’hui le sujet : seul « Trump est satisfait ». Un accord dont personne n’est content, sauf le président américain, apparemment Professeur.

En effet, le raisonnement du Président américain, en dehors de l’aspect girouette habituel du personnage est il était prêt à expliquer que la grande Perse de 2 ou 3 millénaires devait renaître au plus vite, donc à une intervention sur une intervention directe de destruction du régime mais pour dire 24 heures plus tard que faire tomber le régime il n’en était plus question, plus il n’en était était plus question et ainsi de suite.

Donc en dehors de cet aspect, on peut essayer de comprendre quelle est la logique de Trump. Sa logique, c’est « qu’ils se démerdent », c’est à dire qu’il ne veut pas mettre le doigt dans l’engrenage de changer régime politique du pays. Ce qui est une attitude non interventionniste classique, mais qui ne résistera pas à l’épreuve des faits. Parce que si on a la force et qu’on veut le pouvoir, il est difficile d’avoir le pouvoir pour n’en rien faire.

Mais l’attitude du Président Trump est de se baser sur une seule chose importante pour lui, qui est le pétrole. S’il faut que le les actions de guerre de guerre restent à un niveau qui permette que le détroit d’Ormuz reste ouvert et pour le reste il s’en moque un peu. On peut dire en quelque sorte que l’arme atomique de l’Iran c’est le pétrole, ce ne sont pas pas les bombes atomiques.

Ensuite, il va y avoir situation totalement impossible et invraisemblable, les Israéliens par exemple ont besoin de détruire au sol les missiles qui vont leur tomber sur la figure, même sporadiquement via le Yémen ou Irak, en même temps que Trump a garanti qu’il ne les Israéliens devraient pas taper, et ainsi de suite. Alors que de l’autre côté, les autres ne vont pas se priver de continuer à en lancer un un de temps en temps, via le Yémen sans doute. De même sur le nucléaire, les Iraniens vont continuer à tricher et à pas vouloir laisser inspecter leurs installations. Trump est embêté parce qu’il y a une fuite qui dit que finalement les bombes géantes et ne détruit pas forcément tout et que l’uranium enrichi Iraniens est en fait parti dans la nature dans ce vaste pays, qu’on pouvait bien sûr prévoir.

Donc tout le monde n’est pas content mais ne le dit pas parce qu’il ne faut pas vexer Trump, et derrière tout le monde va tricher. Les Israéliens par exemple vont continuer à tuer des scientifiques dans le regard de l’ombre, les Iraniens vont continuer à tricher sur le nucléaire. Tout cela ne devrait pas durer bien longtemps puisque les uns et les autres vont continuer à tricher. I

l ne faut pas négliger aussi un paramètre qui est à force de vouloir faire des choses millimétrées, il suffit qu’il y ait une erreur d’horloge sur l’heure à laquelle on fait semblant d’attaquer une base américaine dans le golfe par exemple, pour que des avions de ligne se retrouvent en plein milieu d’une d’une chute de missiles, ce qui à ce moment-là changerait complètement la donne. Bref une bavure pourrait changer la situation hors de la volonté de chacun

Professeur Jacques Cohen, par rapport aux éléments que vous nous présentez, on a quand même l’impression qu’on est un peu dans une partie de cache-cache entre l’Iran et l’Israël, ou en tout cas de poker menteur.

Tout à fait, je ne sais pas si c’est du poker menteur ou ou cache-cache, mais on est quand même dans une partie de carte un peu bizarre et comme je le souligne ce ne sont pas des cartes et ça peut très mal tourner sur une bricole, bricole qui se termine avec des morts. Et à croire qu’on peut faire des bombardements millimétriques, des interventions à une heure donnée, où on fait semblant et ainsi de suite, il suffit de pas grand-chose pour que ça se termine avec un désastre qui fasse beaucoup de morts et qui fasse à ce moment-là changer la donne politique.

Ça veut dire que cet accord dont vous nous parlez, dont personne n’est content sauf Trump, même le Président américain à un moment donné pourrait peut-être déchanter en fonction de ce qu’il pourrait se passer.

D’une part parce qu’il pense qu’il suffit qu’il fasse les gros yeux pour que les gens obéissent, et en matière de diplomatie et de triche, et cetera, les Iraniens sont quand même champions, il peut ensuite avoir une attitude qu’on connaît qui est « j’en ai assez, je renverse la table », ou bien à l’inverse préférer regarder à côté pour ne pas reconnaître qu’il a inconsidérément promis la paix alors qu’elle ne marche pas. Pour l’instant, il n’y a qu’un seul spécialiste qui soit capable de gérer correctement Trump dans le texte ou Trump au point de vue psychiatrie, c’est V V Poutine. Jusqu’à présent il a réussi remarquablement à ne pas énerver Trump, y compris en faisant de temps en temps des opérations assez invraisemblables, comme de restreindre sa propre offensive pour que ça ne se voit pas trop, et ainsi de suite, tout en continuant à user les Ukrainiens, lesquels au contraire essayent de pousser les Russes à des attaques plus importantes. Mais pour l’instant il faut reconnaître que le seul qui sache parler le Trump dans le texte, c’est Poutine.

Pour rester au Moyen-Orient il semble que la balance soit plus au détriment des Israéliens que la presse occidentale ne le croit : les Iraniens sont capables de tirer avec succès des missiles en Israël sans pouvoir empêcher leurs tirs vu le veto de Trump en matière de bombardements intensifs. Et les Iraniens ont compris que Trump ne veut pas d’escalade en guerre du pétrole. Ce qui leur laisse plus de marge de manœuvre aux Israéliens dont les représailles individuelles « ad hominem » ne peuvent être poursuivies à l’infini

Justement, puisque vous parlez de Vladimir Poutine, Jacques Cohen, il faut dire que ce conflit Iran-Israël, masque presque la guerre Ukraine-Russie, et on se demande un petit peu comment ça évolue de l’autre côté, sur d’autres fronts, et comment se positionnent aussi ces États qui sont eux-mêmes en guerre ?

Et bien, les Ukrainiens essaient de continuer à faire le plus mal possible aux Russes et à franchir tous les seuils de tout ce qui peut permettre d’essayer d’énerver les Russes. Lesquels rongent leurs freins de ne pas massacrer des Ukrainiens qui justement manquent de missiles, mais il faut faire ela en douceur pour que Trump ne perde pas la face. On voit des situations militaires au point de vue terrestre qui sont assez hallucinantes parce qu’elles sont catastrophiques pour les troupes ukrainiennes, mais les Russes n’en profitent pas pour l’instant. Ils attendent patiemment l’occasion d’étrangler les Ukrainiens, sans énerver Trump.

Bon et bien écoutez Professeur Jacques Cohen, on aura l’occasion de voir comment tout cela évoluera sur l’ensemble des conflits internationaux. En tout cas, Iran-Israël, j’ai envie de dire Professeur comme souvent dans cette chronique d’actualité, affaire à suivre.

Affaire à suivre. On peut rajouter un point quand même, c’est que Trump semble avoir indiqué que le fameux article 5 d’intervention automatique des pays de l’OTAN les uns envers l’autre, il n’est peut-être plus si automatique que ça. Et à ce moment-là toute l’architecture de l’OTAN s’écroule. Il semble que Trump soit un champion du jeu de quille, mais après il faut les redresser les quilles.

Et bien en tout cas un grand merci Professeur Jacques Cohen de nous avoir éclairés dans cette chronique d’actualité et on vous dit à très bientôt.

À très bientôt.

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