Ce sujet est une lettre ouverte aux candidats aux élections municipales de mars 2020 à Reims pour leur demander de s’engager:
= A demander l’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques de l’atelier Simon-Marq dans son intégralité et non réduit à sa seule façade.
= A ne pas laisser transformer le 44 rue Ponsardin en appartements au delà de l’appartement privé y existant depuis près d’un siècle.
= A faire reprendre le bâtiment par la collectivité pour y établir un Musée Vivant du Vitrail en partenariat avec la société « Atelier Simon-Marq » qui continuera à y tenir tout ou partie de ses activités.
= A développer la médiation muséale originale d’initiation à la culture et à la pratique du vitrail avec le personnel des Musées de Reims.
L’article de l’Union du 8/12/2020:
Qu’est ce que l’Atelier Simon-Marq ?
L’atelier Simon-Marq, entreprise historique vieille de quatre siècles avait été repris par un financier de Saint Malo, puis mis en liquidation judiciaire. L’atelier Simon-Marq a été repris par deux personnalités aux attaches rémoises, P .Varin et P.E. Taittinger. Ce qui sauve heureusement les emplois et la continuité de l’entreprise.
Mais l’Atelier rue Ponsardin ne fait pas partie de la reprise et semble en passe d’être vendu pour une transformation en appartements.
L’atelier de la rue Ponsardin est le siège de la maison Simon-Marq depuis un siècle, à la reconstruction de Reims. La bâtisse n’a guère de style, mais elle a un charme fou et une histoire. Celle de la reconstruction de Reims. Celle de débris des vitraux de la cathédrale, enchâssés dans une porte de communication. Des deux grandes verrières du 1er et 3éme étage permettant d’assembler et de tester au jour des châssis de plus de 5 m. On y trouve l’atelier-verrier, les verriers, leurs outils, leur nuancier… et l’histoire du vitrail à Reims durant un siècle. De la chaise de Chagall aux dessins, esquisses, et bouts d’essai. On y croise même dans l’escalier l’Aigle Noir de Barbara….
On entend comme propos rassurant que l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France sera demandé. Ce n’est malheureusement pas une précaution suffisante: Toutes les opérations immobilières récentes de façadisme en centre ville en témoignent. Le massacre en cours avenue Libergier d’un maison figurant dans l’ouvrage récapitulant les maisons Art Déco de Reims, en témoigne. Un moignon de façade limité au premier étage en sera le seul vestige. Rue Ponsardin, les habituels vautours, notaire et agent immobilier rodent déjà….
Il faut obtenir l’inscription à l’inventaire des monuments historiques de l‘ensemble du bâtiment, dont l’intérieur, sauf l’unique appartement privé. Et le maire, quel qu’il soit après mars 2020, peut le demander au Ministre de la Culture. Si le bâtiment est mis en vente, la Ville pourra alors l’acquérir.
Nous avons là en effet non seulement un trésor à préserver, mais une chance pour Reims: il y a une dizaine d’ateliers verriers en France. Mais aucun autre lieu permettant d’y installer un musée vivant dans un cadre historique préservé. Où les visiteurs pourront voir les verriers travailler, pourront participer à des sessions pratiques éducatives, dont la médiation culturelle ne peut être assurée que par la Ville. A l’instar du musée Le Vergeur. Mais ici dans un contexte thématique.
L’atelier Simon-Marq pourra poursuivre ses œuvres, de restauration et de création, sous les yeux des visiteurs émerveillés.
La campagne électorale donne l’opportunité de réclamer des différents candidats l’engagement de suivre le plan ici esquissé et de refuser la liquidation façadière prévisible.
Jacques HM Cohen
Ancien adjoint au Maire de Reims en charge du Patrimoine
Illustrations Quelques vues de l’atelier Rue Ponsardin:




Et un contre-exemple: Ne pas finir ainsi:

Il y a d’autres exemples de l’envahissement de l’espace public rémois par l’esthétique de la série de films « CUBE »…..