CHRONIQUE du 4 janvier 2017
Sur RCF @lien en attente
AV: On va parler de l’os pénien ! Pourquoi les humains l’ont perdu ? On voit le titre de « Sciences et Avenir ». Pourquoi les humains ont ils perdu cet outil de compétition sexuelle ? Du coup l’on va s’intéresser un petit peu, et peut-être comprendre ce qui est sorti. C’est une équipe de chercheurs, en tous cas, qui s’est penchée sur le problème.
C’est un sujet qui est étudié, au point de vue recherche, sous différents aspects, sur les gènes concernés par exemple. Mais là il s’agit simplement de recherches en psychologie comportementale. La théorie développée étant que les espèces qui ont de longs rapports ont besoin d’un os, et que comme les nôtres sont statistiquement de 2 min, ce n’est peut-être pas la peine. C’est, d’autre part, que la monogamie permet d’avoir tout son temps pour les préliminaires et de ne pas avoir trop de concurrence, et que dans ces cas-là l’os ne sert à rien et que donc ce serait pour cela que nous n’en avons pas. Alors qu’il faut le rappeler, les autres grands singes, les autres primates majeurs (l’orang-outan, le gorille, le chimpanzé) en ont. En fait, tous les primates sauf 2 ! Nous, si l’on commence ainsi, et les atèles c’est-à-dire le singe araignée, qui est un animal fructivore qui vit dans les arbres. Mais l’orang-outan aussi vit dans les arbres et mange des fruits. Nous on en mange au moins 5 par jour…
C’est conseillé !
Et c’est conseillé, mais est-ce que cela suffit à faire disparaître l’os, on ne le sait pas. À l’inverse, l’histoire de l’os uniquement pour la durée, le chimpanzé a un os pour des rapports de l’ordre de 15 secondes, en particulier le bonobo, qui lui peut en avoir 15 par jour ont un os !
De même, dans toutes les espèces avec os, les femelles ont un os clitoridien, donc ce n’est pas j’allais dire, absolument réservé.
Donc, on ne sait pas très bien, de même que les autres théories qui étaient de faciliter la pénétration plus ou moins volontaire. Quand on regarde dans les espèces de primates, le comportement social est dominant parce que ce n’est pas seulement une question mécanique. Chez les orangs outans où le viol existe, les juvéniles qui s’aventurent à ça doivent faire très attention d’abord de vérifier si la dame en question n’a pas un protecteur d’un certain rang, et donc d’un certain poids au sens physique dans leur société, auquel cas il va lui arriver de grosses misères !
Donc, le mystère reste entier et la thèse…
Oui parce que les explications ne sont pas bancales, je ne me permettrais pas de dire cela, mais contestables!
Ecoutez si la question de la perte de l’os était liée à la monogamie, il y a un certain nombre de primates sapiens-sapiens qui devraient avoir un très gros os !
(Rires) effectivement ! Donc il y a cette histoire de la monogamie que vous avez évoquée, l’histoire pour prolonger l’intromission en fait aussi…
Oui, alors le problème étant que nous ne sommes pas une espèce à rapports longs…
Voilà !
C’est peut-être un regret pour certaines, mais la moyenne statistique humaine est de 2 minutes et la coupure dans les espèces à rapports courts et à rapports longs est considérée comme commençant à 3 minutes. Alors certaines espèces à rapports longs ont des rapports de quelques heures !
D’autre part, pour les rapports longs, l’os n’est pas indispensable chez les primates parce qu’en cas d’orgasme, il y a une rétraction des muscles du sommet du vagin et du col qui conduit à une forme ovoïde en vase, et à une dépression, c’est-à-dire qu’il y a une dépression qui attire le maximum de sperme, donc l’os ne sert pas à cela.
Également, si l’on continue à regarder les primates avec os et qui ne soient pas trop loin de nous, chez le gorille si la femelle ne veut pas, avec ou sans os, il ne se passera rien, et pour le chimpanzé, également. On connaît des dépressions chez le chimpanzé, et il est assez courant que madame ait envie et que monsieur n’ait pas envie. Et à ce moment-là, même avec l’os il ne se passera rien non plus. Donc, on ne sait toujours pas, c’est assez amusant en revanche, sociologiquement, que tout le monde se soit précipité sur l’explication de la monogamie comme cause de la perte de l’os.
Étude issue de 2 chercheurs notamment du département d’anthropologie de l’University College de Londres, et, on a notamment une chercheuse qui a déclaré, elle s’appelle Matilda RINDEL, « c’est l’un des produits les plus étrange et merveilleux de l’évolution ».
« Merveilleux »… je ne sais pas d’où elle tient cette expérience !