JHMC 7 janvier 2020
L’atelier Simon-Marq a été vidé du 44 rue Ponsardin avant le 1 janvier 2020. L’atelier de vitrail a été expulsé de son lieu historique par une lettre recommandée du notaire de la vente adressé aux repreneurs. Le lieu est vide et désolé.
L’article de l’Union du 8 janvier ( https://abonne.lunion.fr/id121398/article/2020-01-07/les-proprietaires-de-latelier-simon-marq-reims-entre-tristesse-et-colere ) confirme bien qu’il y avait un promoteur voulant faire des appartements avec une clause suspensive en ce sens d’un permis de construire. C’est la mise du sujet sur la place publique qui l’a fait fuir et c’est tant mieux !
L’acheteur suivant est un décorateur que le lieu intéresse. Mais le lieu vide et vidé de sa substance.
L’enlèvement de tout élément de vitrail et de l’histoire de l’entreprise met en péril le classement à l’inventaire des Monuments Historiques de l’ensemble du bâtiment, avec à craindre le retour à une nouvelle tentative de façadisme comme récemment en d’autres lieux à Reims. Le patrimoine c’est aussi le patrimoine immatériel et le patrimoine meublant.
Que vont devenir les morceaux de la cathédrale enchâssés dans une porte ?
Au fait que devient la porte vitrée, faite de morceaux de vitraux de la cathédrale d’avant 1914, pour certains du 13 éme et 14 éme siècle? Est-elle en passe de tomber entre les mains du décorateur acheteur ? Ou l’Atelier l’a t il embarquée. Ce qui ne serait pas très conforme au Droit, attribuant aux murs ce qui y est attaché.
On peut espérer que le ministère de la Culture va se saisir de cet aspect. Car ces éléments venant de la cathédrale, sont donc des biens de l’État qui sont restés en dépôt entre les mains d’un tiers à la reconstruction de Reims. Ils doivent lui revenir et non finir chez Christie ou autre salle des ventes internationale….
Et maintenant ?
Stéfanie Marq dit être très en colère contre moi et qu’il fallait agir en 2011. Elle semble d’ailleurs très en colère contre tout le monde. J’ai en 2011 aidé la solution que les Simon-Marq avaient choisie. Elle pense que faire un musée est une façon de scléroser. C’est une erreur de jugement. Le lieu est la chance d’un musée vivant, dont les visiteurs pourront voir les verriers travailler, voire faire des stages.
Arnaud Robinet dit qu’il n’est pas possible de faire du 44 rue Ponsardin un musée recevant du public. Pour se convaincre du contraire, il peut aller faire un tour au musée Le Vergeur qui est lui aussi un site historique visitable à des conditions particulières. Adapter les lieux rue Ponsardin à des groupes encadrés est tout à fait possible. Un musée vivant serait une chance pour Reims, comme une vitrine et une image pour l’Atelier y gardant un pied. Certes, c’est une dépense, à commencer par la toiture qui fuit ! Mais c’est une occasion unique car l’originalité du lieu, de son histoire, et de sa fonction ne se retrouve nulle part ailleurs.

Musée Hôtel Le Vergeur Salle à Manger
Je renouvelle donc ma demande à tous les candidats aux élections municipales de s’engager à acquérir le local et à faire aboutir ce beau projet patrimonial dans un local que le ministère de la Culture ne refusera pas de classer s’il fait l’objet d’un projet global cohérent.
Pour que des visiteurs puissent à nouveau voir cela rue Ponsardin !!