Le mPox et ses vaccins, d’hier, d’aujourd’hui, et de demain.

Jacques HM Cohen 01 09 2024

Sur les ondes de RCF: LIEN

Cet article sera moins « grand public » que les précédents. Sans pour autant entrer dans trop de détails pour le non-spécialiste. Le lecteur pressé pourra se contenter du « message à rapporter à la maison ».

Deux grandes sections sont à considérer : l’évolution des épidémies de mPox et d’autres Pox dans notre espèce, la panoplie des traitements et vaccins disponibles, et ceux qui seraient souhaitables de mettre au point.

Tout d’abord un message à rapporter à la maison pour les gens pressés :

Take Home message

= si la souche de mPox actuelle donne une épidémie significative en pays développés avec une mortalité supérieure au 1 % chez l’enfant et que le vaccin Bavarian Nordic se révèle incapable de juguler les premiers foyers en vaccination en cercle, il faudra recourir au vaccin historique, qui lui est certainement efficace, mais non dépourvu d’effets secondaires. Sa disponibilité est dépendante des USA , probablement de la Chine et peut-être de la Russie.

= Si l’épidémie présente reste peu grave en pays développés, ce ne sera pas une raison pour attendre la suivante, inéluctablement plus contagieuse et plus mortelle, pour développer de nouveaux vaccins tués avec de nouveaux adjuvant et co-adjuvants, associables à des vaccins mRNA.

= Ce qui ne dispensera pas en attendant de reconstituer notre stock de vaccin historique « seconde génération » dont nous sommes dépourvus actuellement.

Mes précédents sujets sur la variole et les Pox virus :

Variole à Vannes 1954. Les leçons pour MKP

Monkeypox : vaccins et stratégies vaccinales

L’inéluctable humanisation du Mpox, variole du singe

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Monkeypox, ralentissement de l’épidémie malgré un vaccin inadapté

Jacques HM Cohen  1 9 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN

Jacques Cohen : 

Il fait sa rentrée lui aussi cette semaine, le professeur Jacques Cohen, pour sa chronique d’actualité. Professeur, bonjour !

Bonjour !

On s’était quittés avant l’été en parlant du Monkeypox et ce sera le premier objet de votre chronique d’actualité pour cette saison 2022-2023. Le Monkeypox, quelles sont les nouvelles de l’été, JC ?

 Le virus a passé l’été lui aussi et il y a une bonne nouvelle, c’est que l’épidémie se ralentit. Alors, il y a plusieurs explications possibles. Il y a un état d’esprit là-dessus qui est peut-être de penser que finalement, c’était beaucoup d’inquiétudes, mais cela va disparaître : c’est assez peu probable. En fait, c’est une affaire lente. Le virus a 3 semaines d’incubation, la contagiosité, pour ce virus, est portée par les surfaces contaminées par le virus sécrété, que ce soient à partir des tissus ou par contact direct bien sûr.

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Monkeypox : vaccins et stratégies vaccinales

Jacques HM Cohen  1 7 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN en attente

Avec nous, par téléphone, on retrouve le professeur Jacques COHEN pour la chronique d’actualité. Jacques COHEN, bonjour !

Bonjour !

JC, l’actualité, c’est le Monkeypox, un virus que l’on essaye de décortiquer semaine après semaine avec aujourd’hui au programme les vaccins et la stratégie vaccinale. Que voulez-vous nous dire, Professeur ?

Je voudrais commencer par parler des différents vaccins parce que ce sont eux qui sous-tendent la stratégie vaccinale vis-à-vis d’un virus dont le rythme de développement est lent. Le cycle est d’à peu près un mois contre moins d’une semaine pour un Covid par exemple, l’incubation est de trois semaines comme les oreillons, mais ce n’est pas parce qu’il va lentement qu’il ne va pas sûrement. En particulier, il est très résistant, il est contagieux par les surfaces et il semble que la montée soit maintenant inexorable puisqu’on n’a pas coiffé l’épidémie à son début. Quels sont les outils dont on dispose ? En fait, il n’y a pour l’instant guère que les vaccins et il faut reprendre la question de la vaccination antivariolique qui a été faite avec un virus proche, un virus de la famille des pox, celui de la vache qui devrait protéger également, plus ou moins parfaitement – on n’est pas sûrs que ce soit parfaitement – contre le virus dit du singe dont on sait qu’en fait, c’est un rongeur ou un écureuil de forêt Africaine qui est son réservoir naturel. Les grands singes sont malheureusement très malades avec ce virus, c’est pour cela que c’est sur eux que l’on s’en est rendu compte.

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