CHRONIQUE du 2 novembre 2016
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Une chronique annonciatrice en Mai…..:
https://jhmcohen.com/2016/05/14/hillary-clinton-et-guccifer-une-descente-en-enfer/
Bonjour à tous, chronique d’actualité avec Jacques COHEN,
On va s’intéresser au clan Clinton aujourd’hui, puisque, on l’a vu dans la presse française, cela a été relayé, le FBI rouvre l’enquête sur les e-mails. Alors c’est vrai qu’en France, on s’est arrêté juste à cela et c’est une erreur.
Tout à fait, parce que l’affaire est beaucoup plus grave pour Hillary Clinton. Parce que le communiqué donc, est rédigé en terme juridique, disant que l’on doit réexaminer la question à partir de nouveaux e-mails. Mais ce que tout le monde sait aux États-Unis, mais qui ne s’écrit pas explicitement, c’est de quoi il s’agit. C’est-à-dire quel est le fond du dossier.
Les Clinton sont suspects, pour beaucoup de gens, d’avoir organisé depuis des années du trafic d’influence avec leur fondation, avec un tarif si j’ose dire, très au-dessus de la moyenne des commissions et rétrocommissions. Autour de 10 %, quand dans le monde entier ces choses-là se font de 2 à 5 %, puisque hélas elles se font partout. Et là, dans la première partie de l’enquête Hillary était passée si j’ose dire, à travers les gouttes. Parce qu’il n’y avait pas de preuves formelles et maintenant, il y en a.
Il y en a. Et tout part d’une personne, qui est qualifiée comme la seconde fille d’Hillary Clinton.
Oui, enfin c’est sa seconde fille ou plus exactement c’est quelqu’un qu’on dira, selon la formule consacrée, très proche d’Hillary Clinton, et qui, surtout, portait plusieurs casquettes. La casquette de directeur de cabinet adjoint, une casquette de lobbyiste, avec même une autorisation en bonne et due forme du déontologue de service, pour avoir le droit de faire les deux, et une troisième casquette de gestionnaire dans la fondation Clinton.
Huma Abedin, …...
Oui oui, Huma comme prénom, et Abedin. D’habitude, il y a dans une opération de recherche d’influence ou d’action vers un gouvernement, au moins 3 intermédiaires. Il y a le lobbyiste, il y a le gestionnaire de la fondation, et puis il y a la personne dans les couloirs ou les coulisses de l’administration, ce qui fait que quand un fusible à des misères, il saute et l’ensemble n’est pas totalement détruit. Là, il semble que des imprudences aient été largement commises, en ce sens que, Huma, si on l’appelle familièrement comme cela, s’est adressée à Huma, qui s’est adressée à Huma, en changeant simplement de casquette puisqu’elle avait les 3 casquettes. Et donc cela effectivement, c’est juridiquement assez ennuyeux, et comme elle n’existe politiquement ou comme influence qu’à travers Hillary Clinton, Hillary Clinton est, à mon avis, mortellement blessée. La question n’est pas seulement de savoir si elle sera élue ou pas le 8 novembre, mais que de toute façon, si elle est élue, à quelques mois de distance, il y aura une procédure d’ « Impeachment », . elle sera obligée de démissionner ou elle sera démissionnée.
Parce qu’il faut bien voir que le statut de directeur du FBI est quelque chose de très particulier, qui a été taillé sur mesure pour éviter que ne se reproduise le cas de Hoover, qui était devenu un personnage omnipotent, un petit peu d’ailleurs comme Wybot sous la quatrième République en France. Le statut du directeur du FBI c’est d’être nommé une seule fois, pour 10 ans, non renouvelables, et d’être inamovible. Donc de ce point de vue-là, cela donne un statut très solide, mais en même temps, il doit se méfier des tribunaux. C’est-à-dire que s’il avait décidé d’étouffer ou de retarder cette deuxième partie de l’enquête, il aurait été lui-même responsable quelques mois plus tard. Et dans le système américain la complicité est assez facilement admise. Et elle est très lourdement punie.
Le grain de sable, le battement d’ailes de papillon, c’est le mari de Huma, un mari qu’elle devait voir assez rarement, et qui a eu alors qu’il était politicien plein d’avenir, la mauvaise idée d’envoyer des photos en dessous de sa ceinture. C’est un fanatique du selfie en dessous de la ceinture, à des jeunes filles, certaines étant même mineures ! Il a eu quelques ennuis parce qu’il n’était pas très bon avec Twitter, entre messages publics et messages privés. Puis, après avoir prétendu que tout s’arrangeait, qu’il était « calmé », il a recommencé et entre deux états. C’est-à-dire, que la victime était dans un état, lui dans un autre, et cela s’appelle à ce moment-là, un délit fédéral. Donc, c’est à nouveau le FBI.
Et en fouillant son ordinateur, les policiers américains ont trouvé un répertoire avec des fichiers de Madame, qui donc étaient en fait une grande partie des mails qui avaient disparus du fameux serveur privé d’Hillary. Puisque la question n’était pas tant que ce soit un serveur privé, que, pourquoi un serveur privé, ? c’est-à-dire en fait, pour que l’activité soit opaque. On peut noter aussi, d’ailleurs, que pour nettoyer les choses dans l’enquête précédente, le clan Clinton avait détruit des portables, et s’agissant de BlackBerrys, ils avaient dû les détruire à coups de marteau. Je pense que pour un iPhone, il aurait suffi de le lancer par terre ou de donner un coup de talon. Mais cela avait fonctionné, puisqu’ils avaient prétendu qu’ils avaient fait cela à une autre époque, pour éviter justement que cela tombe en de mauvaises mains, etc., etc.
C’est un vrai scénario de film que vous venez de nous raconter Jacques, la triple casquette… oui ?
La triple casquette, je connais d’ailleurs un autre personnage qui a 3 casquettes, qui a une tiare, n’est-ce pas, mais en principe cette fois-ci, il n’est pas soupçonné de quoi que ce soit.
Oui, triple casquette, plus un mari qui a commis des fautes, et dont on retrouve des e-mails cachés sur son ordinateur. Bref, c’est une série à rebondissements! Merci beaucoup, Jacques, c’est l’heure déjà de se quitter. On se retrouve très vite, et en studio cette fois-ci !