Les déplacements de population, du génocide au divorce entre les peuples.

hm Cohen 5 5 septembre 2025

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La chronique d’actualité, la première de la saison 2025-2026 avec le fidèle Professeur Jacques Cohen qui est avec nous par téléphone. Professeur, Bonjour.

Bonjour.

C’est un véritable plaisir de vous retrouver pour ce début de saison bien évidemment, avec cette chronique d’actualité aujourd’hui consacrée aux déplacements de population, du génocide au divorce entre les peuples. Que voulez-vous dire par là par ce titre, Professeur Jacques Cohen ?

Et bien, pour cette chronique de rentrée, je pense qu’il faut prendre un peu de hauteur et étudier, envisager et interroger des concepts qui sont globalement admis les yeux fermés et qui ne tiennent en fait pas tant que cela debout.

En particulier, on considère que les populations ont le droit à un territoire, que quand on les vire c’est très vilain, que cela s’appelle un génocide.

Pont sur l’Oder 1945

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Conflit Arménie-Azerbaïdjan : L’Europe part en guerre en paroles.

Jacques HM Cohen le 4 10 2023

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La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques COHEN. Bonjour Professeur.

Bonjour.

Nouvel épisode dans le conflit Arménie-Azerbaïdjan, si l’on fait une photographie de la situation dans le Haut-Karabakh, Professeur Jacques COHEN, qu’est-ce qu’on voit à l’image ?

Déjà ce que l’on voit, c’est que le Haut-Karabakh a été vidé de ses habitants quasiment intégralement. On voit aussi qu’ils sont partis, si j’ose dire tous seuls ou du moins devant les menaces réelles ou supposées, et cela ce n’est pas tout à fait ce qu’avait prévu Bakou c’est-à-dire l’Azerbaïdjan. Alors, l’Azerbaïdjan aurait pu jouer sur du velours sur le thème « nous garantirons la même autonomie que du temps de l’Union soviétique », mais il n’a pas pu s’empêcher d’enlever les panneaux sur les routes avec les inscriptions en Arménien pour le nom de la ville, d’arrêter les dirigeants arméniens du Karabagh, etc. Ceci pose aussi pour les Azerbaïdjanais un autre problème, ils ont assez astucieusement fait uniquement rentrer en ville des forces de police et surtout pas l’armée. Sauf qu’il n’y a personne et il va être très très difficile pour eux de montrer une coexistence pacifique avec les Arméniens, puis qu’il n’y en a plus. Donc déjà, je vous ai dit changer les panneaux des routes n’était pas déjà une très bonne idée et le retour à de mauvaises habitudes, mais comme en plus ils ont arrêté certains dirigeants des indépendantistes Arméniens, cela ne les met pas dans une situation totalement démonstrative de leur bonne volonté et finalement il faut regarder un peu plus loin effectivement.

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Haut-Karabagh, changement de souveraineté ou exode d’arméniens

Jacques HM Cohen le 20 9 2023

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Avec nous, par téléphone, on retrouve le Professeur Jacques COHEN, pour la chronique d’actualité. Professeur bonjour.

Bonjour.

Vous étiez avec nous, il y a quelques jours, pour nous parler du conflit Arménie-Azerbaïdjan. On a parlé d’un feuilleton avec des épisodes qui s’enchaînent, et cela va tellement vite dans cette saison que l’on est obligé de vous retrouver aujourd’hui, Jacques COHEN, parce qu’il faut dire que les évènements se précipitent.

Oui. L’événement important est que Bakou a décidé d’anéantir la capacité militaire des arméniens du Haut-Karabagh. Il faut bien faire attention. Il ne s’agit pas des arméniens de la République d’Arménie et donc de l’armée arménienne, mais il s’agit du réarmement discret comme milice de la population du Haut-Karabagh. Je vous rappelle, non pas toute l’histoire, mais que les arméniens n’avaient pas tout à fait respecté ou traînaient les pieds, suite à l’accord de cesser le feu, après la guerre de 2020 et n’avaient pas libéré totalement le corridor reliant le Nakhitchevan, qui est dépendant de Bakou, qui est azerbaïdjanais et fait partie de la République d’Azerbaïdjan en réponse de quoi, les gens de Bakou avaient plus ou moins bloqué, puis totalement bloqué le Corridor de Lachin qui lui relie le Haut-Karabagh à l’Arménie, et puis on en était là. Lire la suite

Feuilleton Arménie – Azerbaïdjan bientôt la fin de la saison

Jacques HM Cohen le 13 9 2023

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La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques COHEN avec nous par téléphone. Professeur bonjour.

Bonjour

On va s’intéresser à ce qu’il se passe un petit peu à l’est de la France finalement, avec ce conflit Arménie – Azerbaïdjan dont vous nous aviez déjà parlé, il y a quelques temps. C’est un véritable feuilleton. Évidemment, on a envie de savoir ce qu’il se passe dans ce nouvel épisode. Mais avant cela, Professeur Jacques COHEN peut-être nous faire un résumé des épisodes précédents entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ?

Car en effet, les français suivent assez peu la série entière, qui est une série de très longue date où il y a des épisodes, des saisons comme on dit maintenant, et on ne va pas repartir du royaume d’Antioche et de la grande Arménie. On peut juste se rappeler que l’Arménie a surtout appuyé les russes contre les turcs au début du 20ème siècle et que les turcs leur ont fait payer cher, en réalisant la première évacuation génocidaire de population de ce siècle-là, du 20ème siècle, hélas. Également avec pour finir une amputation de territoire, dont il reste une petite Arménie.

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Ukraine : la boîte de Pandore des prochaines guerres

Chronique du 16 septembre 2022

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Avec nous par téléphone, on retrouve le professeur Jacques Cohen. Jacques, bonjour.

Bonjour.

Et on s’intéresse aujourd’hui aux conséquences de la guerre en Ukraine, avec vous professeur, peut-être un résumé des faits, finalement, que s’est-il passé en Ukraine ?

Pour la première fois les Ukrainiens ont mené une offensive éclair et victorieuse déclenchant un repli russe, j’allais dire en panique ou du moins d’extrême urgence. C’est un phénomène très important parce que le repli à Kiev, au début de la guerre, pouvait être compris comme quelque chose qui venait après une mauvaise ouverture, si j’ose dire. On efface et on recommence. Parce que la prise rapide de la capitale par l’effondrement du régime ne se passait pas, que les troupes aux alentours se replient, cela n’avait pas paru extravagant à tout le monde.

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