Gaza : Aucun camp n’a une bonne solution.

Jacques HM Cohen 19 10 2023

Sur les ondes de RCF: LIEN @en attente

Avec nous par téléphone on retrouve le Professeur Jacques Cohen pour sa chronique d’actualité. Professeur Bonjour.

Bonjour.

Dès le début des événements à Gaza, vous nous aviez parlé de leur caractère inhabituel et de l’absence de solutions politiques notamment pour les Israéliens, c’est le sujet de votre chronique aujourd’hui. Où en est-on Professeur ?

Et bien le point plus frappant c’est absence de solution politique pour tous les participants, si j’ose dire. Que ce soit le Hamas à Gaza, que ce soit les Israéliens ou que ce soit les Américains qui voudraient rester parrains de l’ensemble du Moyen-Orient, et accessoirement d’ailleurs les Russes aussi qui n’ont pas de solution transcendante, obligés de faire le grand écart. Si on commence par les Israéliens, le gouvernement de B Nétanyahou, parce qu’il avait une opposition qui était minoritaire mais qui grossit beaucoup depuis cette affaire. Ils ont depuis des années, depuis 2006, consciencieusement choisi d’avoir un adversaire extrémiste pour une guerre perpétuelle contrôlée, plutôt qu’une solution de paix avec deux États.

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Israel après l’Arménie: l’illusion de la guerre victorieuse perpétuelle

Jacques HM Cohen 8 10 2023

Sur les ondes de RCF:LIEN

En 1998, le ministre russe Eugène Primakov, ancien du KGB, né à Kiev, qui avait vécu son enfance dans le Caucase du sud, a expliqué en vain aux arméniens alors victorieux depuis 1994, ayant envahi plusieurs provinces d’Azerbaidjan pour rattacher et sécuriser le Haut Kharabagh, qu’il fallait négocier et faire la paix entre Bakou et Erevan. Sinon, un jour dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans, leurs ennemis trouveront la faille et le rapport de force pour reprendre par les armes ce qu’ils avaient perdus et sans doute pousser leur avantage au delà. C’est très exactement ce qui s’est passé, dans le délai prévu. J’avais prévu d’en faire un avertissement pour Israël dans ma chronique de cette semaine. Le Hamas s’en est chargé avant moi.

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Conflit Arménie-Azerbaïdjan : L’Europe part en guerre en paroles.

Jacques HM Cohen le 4 10 2023

Sur les ondes de RCF: LIEN .

La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques COHEN. Bonjour Professeur.

Bonjour.

Nouvel épisode dans le conflit Arménie-Azerbaïdjan, si l’on fait une photographie de la situation dans le Haut-Karabakh, Professeur Jacques COHEN, qu’est-ce qu’on voit à l’image ?

Déjà ce que l’on voit, c’est que le Haut-Karabakh a été vidé de ses habitants quasiment intégralement. On voit aussi qu’ils sont partis, si j’ose dire tous seuls ou du moins devant les menaces réelles ou supposées, et cela ce n’est pas tout à fait ce qu’avait prévu Bakou c’est-à-dire l’Azerbaïdjan. Alors, l’Azerbaïdjan aurait pu jouer sur du velours sur le thème « nous garantirons la même autonomie que du temps de l’Union soviétique », mais il n’a pas pu s’empêcher d’enlever les panneaux sur les routes avec les inscriptions en Arménien pour le nom de la ville, d’arrêter les dirigeants arméniens du Karabagh, etc. Ceci pose aussi pour les Azerbaïdjanais un autre problème, ils ont assez astucieusement fait uniquement rentrer en ville des forces de police et surtout pas l’armée. Sauf qu’il n’y a personne et il va être très très difficile pour eux de montrer une coexistence pacifique avec les Arméniens, puis qu’il n’y en a plus. Donc déjà, je vous ai dit changer les panneaux des routes n’était pas déjà une très bonne idée et le retour à de mauvaises habitudes, mais comme en plus ils ont arrêté certains dirigeants des indépendantistes Arméniens, cela ne les met pas dans une situation totalement démonstrative de leur bonne volonté et finalement il faut regarder un peu plus loin effectivement.

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Feuilleton Arménie – Azerbaïdjan bientôt la fin de la saison

Jacques HM Cohen le 13 9 2023

Sur les ondes de RCF: Lien

La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques COHEN avec nous par téléphone. Professeur bonjour.

Bonjour

On va s’intéresser à ce qu’il se passe un petit peu à l’est de la France finalement, avec ce conflit Arménie – Azerbaïdjan dont vous nous aviez déjà parlé, il y a quelques temps. C’est un véritable feuilleton. Évidemment, on a envie de savoir ce qu’il se passe dans ce nouvel épisode. Mais avant cela, Professeur Jacques COHEN peut-être nous faire un résumé des épisodes précédents entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ?

Car en effet, les français suivent assez peu la série entière, qui est une série de très longue date où il y a des épisodes, des saisons comme on dit maintenant, et on ne va pas repartir du royaume d’Antioche et de la grande Arménie. On peut juste se rappeler que l’Arménie a surtout appuyé les russes contre les turcs au début du 20ème siècle et que les turcs leur ont fait payer cher, en réalisant la première évacuation génocidaire de population de ce siècle-là, du 20ème siècle, hélas. Également avec pour finir une amputation de territoire, dont il reste une petite Arménie.

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Ukraine: Les imprévus de la guerre …

Chronique du 4 novembre 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN

Avec nous aujourd’hui, le professeur Jacques Cohen qui est avec nous. JC, bonsoir.

Bonsoir.

Merci d’être avec nous. Alors c’est vrai que l’on parle toujours dans l’actualité bien sûr de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Alors votre chronique aujourd’hui d’actualité, vous l’avez intitulé « les imprévus de la guerre en Ukraine ». Qu’est-ce que vous entendez par là ?

Et bien la guerre en Ukraine, comme bien souvent les guerres, révèle des choses inattendues ce qui rappelle aussi que les guerres ne se déroulent pas comme les gens, qui l’ont commencée, pensent qu’elles vont se dérouler. Et le principal ou du moins le premier imprévu sur lequel je voudrais insister aujourd’hui est la question des drones. On voit l’Ukraine avoir commandé des drones turcs, des Bayraktar qui sont des drones d’attaque, alors qu’elle reçoit abondamment du matériel ultra moderne et beaucoup plus sophistiqué des États-Unis. Et de l’autre côté, on voit les Russes s’adresser à l’Iran pour récupérer des drones, si j’ose dire, sinon bas de gamme du moins bon marché. Les uns les autres les ont employés d’une façon inattendue.

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