Le serpent de mer du camping de Reims change de peau

 

Le Grand Reims a voté les crédits de viabilisation ( 2M€ ) et le lancement d’une DSP pour une hôtellerie de plein air dans le parc du château de la Malle en ruine à Saint-Brice.

J’ai déjà évoqué l’impasse d’une hôtellerie de plein air unique pour l’agglomération ( https://jhmcohen.com/2014/08/19/le-serpent-de-mer-du-camping-de-reims/ ).

Il y a 3 segments devenus complètement distincts: a) les camping-cars, clientèle aisée qui refusera d’être logée dans une zone sans transports en commun, à une heure à pied du centre ville, via une riante promenade à travers des friches industrielles ex VMC par exemple, un dépôt d’hydrocarbures, ou une zone artisanale non commerciale. b) Les randonneurs et pèlerins de passage pour 24 ou 48h, et c) le camping de séjour d’une semaine environ, qui souhaite un environnement vert avec de la baignade voire un plan d’eau. Et des infrastructures: douches, laverie, restaurant etc…. dans un contexte champêtre pour des randonnées.

camping Malle 1

Emplacement du camping dans la zone nord de l’espace boisé en futaie. Le parc privé arboré au sud n’est pas concerné. La station d’épuration est au nord, la zone artisanale juste à côté à l’est. les friches industrielles et dépôts au sud-est vers la ville.

camping Malle 2

Début de la randonnée pittoresque vers le centre ville de Reims….

 

J’avais proposé de loger les campings-cars sur l’un des parkings de l’ancienne piscine patinoire, les randonneurs et pèlerins, qui n’aiment pas l’hôtellerie en dur traditionnelle,  dans une péniche chambre d’hôtes à la halte nautique en bas de la rue Libergier, et le camping de séjour à Sillery, en développement et diversification de la halte nautique qui s’y trouve.

Le choix de tout mettre à Saint Brice, s’accompagne de la promesse que les investissements seront faits par le délégataire, mais la collectivité n’impose aucun type d’infrastructure. Et que le fonctionnement ou son déficit ne seront pas à la charge de la collectivité. Rappelons que depuis 1987 aucun opérateur privé n’a proposé aux municipalités successives d’y risquer ses deniers, encore moins d’y investir à ses frais.

La seule info rapportée par la presse, outre les emplacements « nus », est celui de chalets avec des équipements de grand confort.

Ce qui montre le bout de l’oreille du véritable projet: non pas de l’hôtellerie touristique, mais de l’hôtellerie de commerce et séjour bas de gamme, version « bicoques » des « appart hôtel ». S’il faut chauffer ces mini chalets l’hiver, même en construction moderne, leur rentabilité sera douteuse. Sauf si on se résigne à y loger de façon subventionnée des populations précaires à l’image de l’évolution de l’ancien terrain dit du Bois d’Amour. La cohabitation avec les populations touristiques décrites plus haut en serait tout à fait illusoire.

Et s’il s’agit de ne les ouvrir qu’en saison chaude, il faudra encore attendre un peu côté réchauffement climatique pour espérer un seuil de rentabilité.

 

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