Chronique du 20 avril 2018
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JPB: Jacques Cohen, alors c’est vrai que l’on a vu depuis quelques semaines des mouvements dans les facs. Même si toutes les facs ne sont pas touchées, un certain nombre d’entre elles l’ont été. Mais on a vu que c’était des mouvements qui étaient très contestataires et parfois qui ne reflétaient peut-être pas forcément la vie de tous les étudiants, en tout cas, ils existent.
Ce sont des mouvements utopistes. Là, il y a une ressemblance parfaite avec mai 68. Ces mouvements utopistes, par définition, sont extrêmement minoritaires. Ils peuvent, dans certaines circonstances, entraîner avec eux beaucoup de monde, mais ce n’est pas tout à fait, semble-t-il, la saison pour cela. Ce qu’il faut regarder, c’est à quoi correspondent-ils, d’où viennent-ils. Les mouvements utopistes sont des mouvements qui rejettent la société dans laquelle nous vivons, et qui espèrent une autre société. En 68, ils arrivaient à définir un certain nombre de choses contre lesquelles ils étaient. Ils pouvaient imaginer une société où la parole serait plus libre, une société où les mœurs seraient plus libres, etc., et où la concurrence économique serait moins marquée.