Chronique du vendredi 19 janvier 2018
Sur RCF: https://rcf.fr/embed/1731898
JPB : Jacques Cohen, alors, Notre Dame des Landes est un sujet d’actualité. On a été à moitié surpris, mais surpris quand même, c’est un projet qui était annoncé. Et puis, le gouvernement a décidé d’y mettre un terme. C’est peut-être une bonne solution parce que l’on sentait bien que cette situation devait être débloquée. C’est une situation bloquée.
C’est une solution de sortie politique. En termes d’aménagement du territoire, cela reste complètement à voir. En termes de leçon politique, c’est également quelque chose qui comporte un passif. Parce que d’expliquer, premièrement, que le président a changé d’avis, puisqu’il s’était engagé dans l’autre sens, que deuxièmement, finalement on cède à une opération parfaitement illégale d’occupation contre 179 décisions de justice, et également contre un référendum local, tout cela fait quand même un passif politique.
Quel est l’avantage ?
L’avantage est que nationalement il y a peu d’intérêt pour les programmes de développement du territoire. Les gens voient que cela coûte, ils voient également à chaque fois une poignée d’opposants, soit locaux soit des hurluberlus voyageurs. Et l’opinion publique saisit mal l’importance qu’il y a à faire des investissements, à développer des infrastructures. La question va se reposer pour plein d’autres endroits. Elle va se reposer pour le canal Seine Nord, elle va se reposer pour le tunnel Lyon-Turin, etc. Parce que là-dessus, il y a une petite tendance, si je puis dire, de nos compatriotes à considérer qu’ils vivent en paix, qu’ils vivent paisiblement et que cela peut bien continuer comme cela indéfiniment.