De quoi est-on mort en France en décembre 2022 ?

Jacques HM Cohen le 30 Juin 2023

Sur les ondes de RCF: LIEN

La chronique d’actualité avec le professeur Jacques COHEN, avec nous par téléphone. Professeur bonjour.

Bonjour.

Et c’est vrai que parfois lorsque l’on parle de sujets d’actualité, on a besoin de prendre du recul en attentant un petit peu des bilans, des statistiques etc. C’est ce qui nous amène à parler, aujourd’hui, d’un certain sujet, les morts en France en décembre 2022. Avec cette question, Jacques COHEN, que vous m’avez demandé de vous poser, à laquelle vous allez tenter de répondre, de quoi est-on mort en France à la fin de l’année dernière ?

La première surprise constatée dans les relevés INSEE, c’est qu’il y a un pic de mortalité non négligeable. Pour donner une base de comparaison, la mortalité arrive vers 2.500 par jour au jour le plus élevé alors que le pic, par exemple, du premier pic de covid était vers 2.750. Mais paradoxalement, il est mort beaucoup plus de gens en fin 2022 qu’en mars 2020 parce que le pic de Covid initial était étroit sur 15 jours, tandis que là, cela s’est passé sur plus de deux mois, entre novembre et fin janvier. Donc on a une situation extraordinaire qui montre une mortalité importante, dépassant celle du premier pic de covid et on ne sait pas ce qui en a été la cause.

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Vaccins RNA : le Korsakoff du système immunitaire

Jacques HM Cohen 7 7 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN @ en attente

Avec nous par téléphone, on retrouve le professeur Jacques COHEN pour sa chronique d’actualité, la dernière de la saison. Professeur, bonjour !

Bonjour !

Rien de bien original pour cette dernière chronique de la saison, on va parler de la Covid-19 alors que l’on commence à évoquer une septième vague. JC, quelle photographie de la Covid-19 peut-on faire en France en ce début juillet ?

On peut déjà en parler avec des choses originales, mais pas seulement de la septième vague qui est en train de monter, qui s’est emballée au 1er juillet, qui va culminer probablement autour du 15 juillet ou du 21, qui comporte moins de formes graves que la maladie initiale. Mais comme elle va concerner énormément de monde, finalement, elle va donner un certain nombre de cas hospitalisés et donc une mortalité indiscutable. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle se moque des vaccins et des immunisations, c’est-à-dire aussi des infections antérieures. Comme elle est très contagieuse et que l’on n’a pris strictement aucune mesure en disant « on s’en fout » ou à peu près, tout le monde va l’avoir. On va avoir une épidémie expérimentale pure dans une population non protégée et ne se protégeant pas.

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Monkeypox : vaccins et stratégies vaccinales

Jacques HM Cohen  1 7 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN en attente

Avec nous, par téléphone, on retrouve le professeur Jacques COHEN pour la chronique d’actualité. Jacques COHEN, bonjour !

Bonjour !

JC, l’actualité, c’est le Monkeypox, un virus que l’on essaye de décortiquer semaine après semaine avec aujourd’hui au programme les vaccins et la stratégie vaccinale. Que voulez-vous nous dire, Professeur ?

Je voudrais commencer par parler des différents vaccins parce que ce sont eux qui sous-tendent la stratégie vaccinale vis-à-vis d’un virus dont le rythme de développement est lent. Le cycle est d’à peu près un mois contre moins d’une semaine pour un Covid par exemple, l’incubation est de trois semaines comme les oreillons, mais ce n’est pas parce qu’il va lentement qu’il ne va pas sûrement. En particulier, il est très résistant, il est contagieux par les surfaces et il semble que la montée soit maintenant inexorable puisqu’on n’a pas coiffé l’épidémie à son début. Quels sont les outils dont on dispose ? En fait, il n’y a pour l’instant guère que les vaccins et il faut reprendre la question de la vaccination antivariolique qui a été faite avec un virus proche, un virus de la famille des pox, celui de la vache qui devrait protéger également, plus ou moins parfaitement – on n’est pas sûrs que ce soit parfaitement – contre le virus dit du singe dont on sait qu’en fait, c’est un rongeur ou un écureuil de forêt Africaine qui est son réservoir naturel. Les grands singes sont malheureusement très malades avec ce virus, c’est pour cela que c’est sur eux que l’on s’en est rendu compte.

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Des nouvelles du front des épidémies

Jacques HM Cohen 24 6 2022

Sur les ondes de RCF: LIEN

La chronique d’actualité aujourd’hui avec le professeur Jacques COHEN. On va aller sur le front, non pas celui de la guerre en Ukraine, mais le front des épidémies, avec vous, professeur dans l’actualité. Bonjour Jacques !

Bonjour !

Sur le front des épidémies, vous voulez nous parler de deux choses aujourd’hui : du Monkeypox et du Covid. Nous allons peut-être commencer par le Monkeypox, un virus dont on a déjà beaucoup parlé ces dernières semaines ensemble.

Ce virus se répand, il ne semble pas que l’on soit dans la situation de foyers isolés qui s’éteignent spontanément. il se répand inéluctablement selon son histoire naturelle j’allais dire, puisqu’aucune mesure sérieuse n’est prise contre lui. Il en est actuellement à une situation de maladie sexuellement transmissible, il est encore très limité dans le milieu de propagation initiale en occident, c’est-à-dire des homosexuels fréquentant des établissements conduisant à des relations avec partenaires multiples. Il va commencer à en sortir. Son danger se situe surtout sur les immunodéprimés, les enfants en très bas âge et les femmes enceintes. Les enfants en très bas âge peuvent faire des formes beaucoup plus graves semble-t-il, et les femmes enceintes ont de fortes chances d’avorter.

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Covid19: le virus change-t-il de cibles ?

JHM COHEN  8 mars 2021

Sur les ondes de RCF: https://rcf.fr/embed/2599728

Jacques Cohen, bonjour.

Bonjour !

On s’intéresse aujourd’hui à l’évolution de l’épidémie de Covid-19 et surtout à l’évolution de ses malades. Qu’entendez-vous par-là, Jacques Cohen ?

Et bien, le virus est en train de changer de cibles. Il avait jusqu’à présent une préférence considérable pour les personnes très âgées, les gros et les diabétiques. On voit arriver en réanimation une population d’âge moyen (autour de la cinquantaine) sans facteur de risque précédent évident.

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