JHM Cohen 10 9 2020
La pression générale pour la réduction de l’impact économique et social de l’épidémie conduit à un étrange consensus du Conseil Scientifique à D Raoult sur la réduction de la quarantaine des sujets contacts d’un cas avéré de Covid19 à une semaine. Ceci imite la mesure de nos voisins allemands, en oubliant une mesure essentielle: le test à 8 jours avec ou sans test initial.
Dans la situation présente en France de pénurie de tests ou plutôt de créneaux de rdv pour les pratiquer, il serait logique de ne plus tester d’emblée les sujets contacts mais de les mettre systématiquement en quarantaine. Et de les en libérer au bout d’une semaine après un test négatif réalisé le jour même. Et non pas sur l’absence de signes cliniques qui est la règle chez les patients asymptomatiques dont il faut rappeler qu’ils sont bien plus nombreux que les malades ! Et qui représentent l’essentiel de la diffusion de l’épidémie.
La quarantaine réduite sans test obligatoire témoigne du renoncement aux mesures sociales de réduction de la diffusion de l’épidémie. Réduites au port du masque érigé en totem quand chacun peut constater dans la rue le caractère symbolique du port de masques artisanaux baillant largement par tous leurs bords, ou du port inadapté, sous le nez, de masques convenables. Il est inconcevable par exemple que les transports en commun marseillais fonctionnent encore quand les services de réanimation commencent à y être saturés. Ou que les entrées ou sorties de ce foyer vers l’ensemble du territoire national restent libres.
Faire semblant d’agir…
Le consensus politique est général pour limiter les mesures de distanciation sociale à des gestes symboliques quand l’anticipation serait la seule garantie d’efficacité.

Une parlementaire, médaillée, au masque de travers inutile et qui est loin d’être là seule, tous partis confondus…..
La seconde vague virale progresse depuis plus de 3 semaines, en pic probablement par endroit, en montée lente de la marée ailleurs. Les pouvoirs publics ont de fait renoncé à tenter quoique ce soit pour l’endiguer. Au contraire de l’Espagne où la seconde vague semble s’essouffler à la suite de mesures de bouclages des zones de foyer. Même si elles étaient prises cette semaine, des mesure tardives n’auront plus grand impact dans les zones où la circulation virale est déjà forte.
Le virus s’il le pouvait sourirait du million de tests par semaine déployés en dépit du bon sens, quand il peut aller où il veut et prendre ses aises dans notre pays.