Jacques HM Cohen le 4 10 2023
Sur les ondes de RCF: LIEN .
La chronique d’actualité avec le Professeur Jacques COHEN. Bonjour Professeur.
Bonjour.
Nouvel épisode dans le conflit Arménie-Azerbaïdjan, si l’on fait une photographie de la situation dans le Haut-Karabakh, Professeur Jacques COHEN, qu’est-ce qu’on voit à l’image ?
Déjà ce que l’on voit, c’est que le Haut-Karabakh a été vidé de ses habitants quasiment intégralement. On voit aussi qu’ils sont partis, si j’ose dire tous seuls ou du moins devant les menaces réelles ou supposées, et cela ce n’est pas tout à fait ce qu’avait prévu Bakou c’est-à-dire l’Azerbaïdjan. Alors, l’Azerbaïdjan aurait pu jouer sur du velours sur le thème « nous garantirons la même autonomie que du temps de l’Union soviétique », mais il n’a pas pu s’empêcher d’enlever les panneaux sur les routes avec les inscriptions en Arménien pour le nom de la ville, d’arrêter les dirigeants arméniens du Karabagh, etc. Ceci pose aussi pour les Azerbaïdjanais un autre problème, ils ont assez astucieusement fait uniquement rentrer en ville des forces de police et surtout pas l’armée. Sauf qu’il n’y a personne et il va être très très difficile pour eux de montrer une coexistence pacifique avec les Arméniens, puis qu’il n’y en a plus. Donc déjà, je vous ai dit changer les panneaux des routes n’était pas déjà une très bonne idée et le retour à de mauvaises habitudes, mais comme en plus ils ont arrêté certains dirigeants des indépendantistes Arméniens, cela ne les met pas dans une situation totalement démonstrative de leur bonne volonté et finalement il faut regarder un peu plus loin effectivement.
