Covid19: le futur de l’épidémie et l’épidémie du futur

JHM COHEN  7 2 21

La prédiction épidémique se différentie de la météorologie en ce sens que le long terme est raisonnablement prévisible tandis que le court terme tient de la divination surdéterminée par des préjugés de caste, de lieux communs, culturels, idéologiques ou politiques. Qui a osé dire qu’un pic post Nouvel An 2020 n’était pas obligatoire ? 

Deux points de vue différents  conduisent assez souvent à des conclusions très divergentes, celui des épidémiologistes modélisateurs et celui des immunologistes et virologistes infectiologues.

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Covid19: un long fleuve pas très tranquille et une guerre longue

JHM COHEN 26 01 2021

Sur les ondes de RCF: https://rcf.fr/embed/2569433

Les médias et semble-t-il les pouvoirs publics semblent focalisés sur l’attente d’une grande vague du variant anglais en mars. Sans assez considérer l’épidémie actuelle en France, son hétérogénéité du plateau à des bosses voire des pics, dont la dynamique n’est pas dépendante du variant anglais attendu pour mars quand une grosse bosse aura lieu bien dans une partie de notre pays. On continue également à n’envisager qu’une politique nationale globale. Au lieu de différentier les mesures dans une longue guerre de tranchée, quand il faut colmater des brèches ou réduire des saillants par des mesures spécifiques, de bouclage localisés et de tests massifs.

Pour une longue guerre de tranchée, il faut certes regarder à demain, mais aussi à aujourd’hui et à après-demain.

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Le Covid21 est il né en Amazonie ?

JHM Cohen 21 01 2121

Sur les ondes de RCF: https://rcf.fr/embed/2564418″

Au bout d’un an de circulation virale des variants notables font leur apparition. On discute de leur échappement éventuel aux vaccins basés sur le Spike. Les tests les plus courants pour juger de l’échappement sont basés sur la liaison d’anticorps sur le Spike, et le test de référence d’inhibition de l’infection d’une culture cellulaire par du vrai virus est très peu pratiqué. Comme la réponse des tests n’est pas en tout ou rien mais quantitative, sans trop savoir ou placer la barre du seuil d’efficacité in vivo, c’est dire que leurs résultats sont à prendre avec prudence. 

Mais la pierre de touche pour juger d’un variant, c’est son échappement à l’immunité naturelle, c’est à dire sa capacité à contaminer des sujets qui ont été précédemment malades. Depuis le début de l’épidémie, des ré-infections n’ont été signalées qu’anecdotivement, le plus souvent chez des sujets aux pathologies ou traitement immuno-suppresseurs. Et même chez eux les ré-infections étaient toujours moins sévères que la primo-infection. 

Si le variant anglais n’échappe pas à l’immunité acquise, le variant Sud-Africain, sous réserve, non plus,  le variant Brésilien a démontré cette redoutable capacité. Il faut donc étudier plus en détail sa brève histoire.

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