Cet aphorisme d’Henri Queuille est généralement considéré comme lénifiant, avec le sous-entendu que les choses finissent toujours par s’arranger. Pourtant H. Queuille porte injustement la réputation d’une guimauve archétypique de la IVème République, costume que les gaullistes lui ont taillé. Pourtant le bon Dr de Neuvic fut un homme de caractère qui ne fit aucune concession à Vichy et finit par rejoindre Londres.
Macron
Gilets Jaunes : Chronique d’un mort annoncé
CHRONIQUE du vendredi 11 janvier 2019
Sur RCF: https://rcf.fr/embed/1996763
JC, on l’a dit en introduction de cette émission, vous vouliez nous parler des Gilets Jaunes, l’acte 9, en lançant le sujet sur le grand débat national qui va commencer ce mardi, et ce grand débat national a l’air mal engagé avec le départ de Chantal JOUANNO qui a jeté l’éponge dans la semaine.
Oui, je crois que l’on peut parler de l’acte 10 avant de parler de l’acte 9 et de ce débat qui part déjà sous de très mauvais auspices puisque la personne qui devait l’organiser, l’encadrer et le personnaliser a jeté l’éponge. Pour une spécialiste des sports de combat – cela montre qu’elle considérait que ce n’était pas un combat terrible – donc les thèmes sont assez peu définis, l’opinion publique a surtout l’impression que le gouvernement a l’attitude « on va vous expliquer », ce que justement ils ne veulent plus entendre. Donc je ne parie pas grand-chose sur l’issue de cette procédure.
Les gilets jaunes refleuriront-ils au printemps ?
CHRONIQUE du jeudi 13 décembre 2018
Sur les ondes de RCF: @lien en attente
Vous allez nous parler des gilets jaunes, la suite. Emmanuel Macron est venu s’exprimer devant les Français, c’était lundi soir. Un discours dans lequel il a fait de nombreuses annonces, notamment la hausse du SMIC ou en tout cas de la prime d’activité. Il a fait d’autres annonces, l’annulation de la CSG pour les retraités qui gagnaient moins de 2000 € par mois. Quelles sont les conséquences de ces annonces du Président Emmanuel Macron ?
Et bien, Emmanuel Macron a essayé de faire comme en 1968, c’est-à-dire « on lâche de l’argent de différentes façons et cela devrait calmer les gilets jaunes ». Le problème est que cet argent qui est distribué, il faudra bien le prendre quelque part. Alors, en 68, on avait un peu le temps. On a pu mettre 2 ans, grâce à l’inflation, à récupérer un peu de ce qui avait été lâché, et puis une partie restait acquise parce que la croissance a permis de la consolider et au contraire, de s’en servir. Là, on est dans une situation totalement différente. Si on reste en l’état, avec des dépenses accrues d’une bonne dizaine de milliards et un déficit budgétaire qui va passer à 3,5, on aura une situation que l’on va payer à très court terme, à peu près à 6 mois. Donc, il est inéluctable que le gouvernement et Bercy s’efforcent de récupérer de l’argent beaucoup plus vite, et probablement dès les hausses de janvier.
La sortie des fantômes mécanisés post-soixante-huitards
CHRONIQUE du vendredi 7 décembre 2018
Sur les ondes de RCF: https://rcf.fr/embed/1963133
JC, qui n’est pas avec nous en studio, mais sur la route. C’est un vrai globetrotteur et là, il parcourt la France, JC, peut-être pour se mettre à l’abri des gilets jaunes ce week-end, on lui posera la question. En tout cas, JC, vous êtes sur la route de Lyon. Bonsoir Jacques !
Bonsoir ! Je ne crois pas que prendre la route soit une façon d’éviter les gilets jaunes.
Mais peut-être avez-vous traversé les frontières ? Parce qu’on le sait maintenant, les gilets jaunes, on en parle même partout en Europe, mais vous vous arrêtez à Lyon, rassurez-nous Jacques.
Exact, exact.
Bon, JC ce soir, vous voulez nous parler bien évidemment des gilets jaunes et notamment plus spécifiquement dans ce mouvement, des véhicules blindés à roues de la gendarmerie qui vont être sortis. C’est seulement la deuxième fois qu’on les sort sur les territoires en France métropolitaine. La première fois c’était il y a finalement pas si longtemps vu l’âge de ces véhicules, c’était lors de l’évacuation de la ZAD de Notre Dame des Landes en avril dernier.
Il s’agit de véritables fantômes métalliques post-soixante-huitards qui ont plus de 40 ans d’âge. Des engins « Berliet » avec d’authentiques quinquets jaunes « Marchal » éclairant à peine mieux que des lampes à huile. Dont le conducteur ne voit pas grand-chose, et en tout cas pas s’il roule sur des poubelles, des policiers, des manifestants, ou des badauds tombés sous ses roues qui n’ont aucune protection. Ces engins sont donc restés au garage en Métropole plus de 40 ans. En revanche, ils ont pas mal servi dans les DOM-TOM, parce que ce sont des autos mitrailleuses en fait. Qui sont destinées à agir quand les manifestations dégénèrent à balles. Ce n’est pas du tout le cas à Paris et c’est donc surtout un signal politique qui est donné.
E Macron entre nuque raide et dos rond
CHRONIQUE du lundi 3 décembre 2018
sur RCF:@lien en attente
JC, bonsoir.
Bonsoir !
Merci d’être avec nous. Alors l’actualité, c’est bien sûr les suites de ce qui s’est passé ce week-end à Paris et dans toute la France avec les gilets jaunes. Sur le plan politique, quelle est votre analyse aujourd’hui ? Quelle est la marge de manœuvre du gouvernement et du Président Macron ? Le Premier ministre reçoit les responsables politiques, les a reçus tout au cours de cet après-midi.
Ce qui compte, c’est le Président. Et le Président s’est inconsidérément et dangereusement exposé. Il est donc maintenant en train de se replier, si j’ose dire, derrière le Premier ministre mais avec quelques difficultés. Il s’est exposé en faisant moult déclarations, y compris depuis l’Argentine, ce qui a exaspéré les Gilets Jaunes. Et il a fait un raisonnement initial qui paraissait logique, mais qui méconnaissait l’élément émotionnel. En effet, le Président Macron souffre d’une anosmie émotionnelle. Il est un très bon débatteur, logique, avec sang-froid, mais il ne perçoit pas la valeur émotionnelle d’un mot ou d’une situation chez son interlocuteur. Ce qui lui permet d’être un rationnel, j’allais dire, intégral. L’ennui, c’est que la société, les gens et la politique ne sont pas des choses intégralement rationnelles. Et l’émotion, l’exaspération de la population devant l’avalanche de taxes en tout genre, conduit à un raz de marée, duquel il aura du mal à se dégager.